Table des matières
ToggleQu'est-ce que la maladie de Sever ?

La maladie de Sever, décrite en 1912 par le Dr. Sever, est une ostéochondrose de croissance qui touche les enfants sportifs âgés de 8 à 12 ans. Cette pathologie est causée par des microtraumatismes répétés du tendon d’Achille sur le calcanéum, l’os du talon.
Cette inflammation peut être unilatérale ou bilatérale, signifiant qu’un ou les deux talons peuvent être affectés, et elle se localise au niveau de la tubérosité postérieure du calcanéum.
Quelles sont les causes de la maladie de Sever ?
Il existe principalement 2 causes racines pour la maladie de Sever :
Première cause :
La première cause est liée à l’asynchronie entre la croissance osseuse et la croissance musculaire, où les os croissent plus rapidement que les muscles. Cela crée une tension supplémentaire et constante sur les tendons, en particulier à leurs points d’insertion.
Dans le cas de la maladie de Sever, le muscle concerné est celui du mollet, qui exerce une pression sur le tendon d’Achille, s’insérant au niveau du talon.
Seconde cause :
La seconde cause est liée à l’activité sportive de l’enfant, notamment à sa fréquence et à son intensité. Chaque impact du pied sur le sol lors de l’exercice provoque des microtraumatismes au niveau du talon.
La combinaison de ces deux facteurs entraîne une inflammation locale chez environ 20 % des enfants sportifs. Si cette inflammation se situe à l’insertion du tendon d’Achille dans le talon, on parle alors de la pathologie de Sever.
Quels sont les symptômes de la maladie de Sever ?
Les symptômes de la maladie de Sever se manifestent principalement par une douleur au niveau du talon, notamment :
- Douleur sous le talon
- Douleur à l’insertion du tendon d’Achille
- Douleur sur les côtés du talon
L’enfant peut également présenter des signes fonctionnels tels que :
- Marcher sur la pointe des pieds
- Boiterie
Comment se déroule le diagnostic de la maladie de Sever ?
Le diagnostic de la maladie de Sever commence par une consultation médicale approfondie, menée par un professionnel de la santé, tel qu’un orthopédiste, un orthésiste, un médecin du sport ou un médecin généraliste. Au cours de cette consultation, l’adolescent est interrogé sur ses symptômes, ses antécédents médicaux et ses activités physiques.
Examen clinique
L’étape suivante consiste en un examen physique ciblé sur le pied. Le médecin procède à la palpation du talon pour évaluer la douleur, l’enflure et la sensibilité.
Examen radiographique
Pour confirmer le diagnostic, des radiographies peuvent être réalisées. Ce processus permet d’éliminer d’autres causes possibles présentant des symptômes similaires. Le professionnel de la santé veille ainsi à exclure toute autre affection orthopédique ou inflammatoire.
Un diagnostic précoce de la maladie de Sever est essentiel pour mettre en place rapidement des mesures de gestion appropriées. Les parents jouent un rôle crucial en surveillant les symptômes de leurs enfants et en consultant un professionnel de la santé dès que des douleurs persistantes au talon apparaissent. Cette approche proactive permet une meilleure prise en charge de la maladie et contribue à préserver la santé orthopédique des adolescents concernés.
Quels sont les traitements actuels de la maladie de Sever ?
Le seul traitement recommandé pour la maladie de Sever est le protocole Orthorepass. Le repos complet, jusqu’à la disparition de la douleur, peut être envisagé par les médecins, mais cette période d’immobilisation peut durer de 3 à 48 mois. Cela empêche alors l’enfant de pratiquer son activité sportive.
Quels sont les facteurs de risque de la maladie d'Osgood-Schlatter ?
Les microfissurations causées par les effets de traction du tendon d’Achille peuvent s’aggraver et entraîner un arrachement osseux ou une mauvaise croissance du talon. Cette mauvaise croissance peut provoquer un déséquilibre, entraînant à son tour des douleurs au niveau des hanches et des genoux.
Par ailleurs, il est déconseillé de prendre des anti-inflammatoires, car ces médicaments peuvent masquer l’inflammation, donnant l’illusion d’une guérison alors que la condition persiste. De plus, les anti-inflammatoires peuvent endommager le tendon rotulien.